Plus on pédale moins vite, moins on avance plus vite!

Friday, October 14, 2011

GMSR et la fin de saison


Après une période de bonne forme durant les Canadiens et le Tour de l'Abitibi, ma santé a pris un autre virage pour la fin de la saison. En effet, j'ai été affecté par une grosse grippe durant le GP de St-Basile, le Championnat québécois de CLMÉ et les Championnats québécois sur route. Cette grippe est tombé en plein dans une période de fatigue que j'ai surnommé "fatigue post-Abitibi", souvent observé chez les juniors en première année. Je n'ai terminé aucune des courses mentionnées ci-haut. Une visite chez Pierre (entraîneur et confident d'athlètes à temps partiel) s'imposait. Nous avons conclu que j'étais dû pour une période de repos après la dernière course de la saison, la Green Mountain Stage Race. Cette période de repos inclurait la saison de cyclocross entière et 6 semaines sans vélo. Ceci dit, il restait toujours GMSR au programme. Pierre me conseille de la faire sans attentes. À la limite, de courir comme une cyclosportive. Dur à prendre pour un coureur.

Je suis donc arrivé à GMSR sans attentes. J'étais vraiment là pour m'amuser. Ce n'est pas que les autres courses ne sont pas amusantes, mais on arrive toujours sur la ligne de départ avec la tête pleine de scénarios possibles, de stratégies réalisables ou encore d'attentes plus ou moins élevées et conscientes, dirigées vers un résultat sur une feuille de papier. La première étape était un contre-la-montre de 9km. 4km de montée, 5km de descente à fond de cadence. Étant donné mes grands talents de contre-la-montreur à la Andy Schleck, c'était encore plus facile d'arriver sans attentes. J'essayais de pousser le plus fort possible sur les pédales, mais les watts n'étaient pas de la partie. Je me fais rattrapé après 3km dans la montée par un grand coureur élancé à la Franck Schleck (pour faire changement). La honte. J'essayais de m'en garder pour la descente, car il fallait avoir une cadence extrêmement rapide et ça faisait quasiment plus mal que la montée. Au final, un résultat merdique dont je ne me rappelle plus le chiffre. Baaah, quelle importance de toute façon! Mince consolation, j'ai rattrapé un gars dans la montée qui roulait tout croche et qui vomissait partout. Deux oeufs, bacon, 20 minutes avant la course, c'est pas une bonne idée bro!

Pour la deuxième étape, étant donné que je n'avais pas d'objectifs, j'ai couru audacieusement. Courir au dessus de mes moyen pour finir larguer ne me faisait pas vraiment peur. Je suis resté aux avant-postes toute la course et j'étais déterminé à me placer pour le sprint. Dans les derniers kilomètres, je tape ma roue dans un trou et je la sens rouler croche. Je recule donc de quelques positions. À la dernière minute, je remarque le géant Ben Wolfe (vainqueur à Battenkill), qui remonte à l'avant. Il roule vraiment vite pour pouvoir remonter le train de la puissante équipe américaine Hottubes. Ça a vraiment été un casse-patte avant le sprint, mais je n'avais pas vraiment le choix. Je démarre mon sprint et j'ai vraiment atteint une vitesse de pointe élevé. Je remontais pas mal, mais j'ai manqué de temps. Je fini tout de même 8e sur 75 participants.

La troisième étape est une étape mythique de la GMSR, longue de 115km, et termine du fameux Appalachian Gap (App Gap), une côte de 10km à environ 10% de moyenne avec des passages à 20%. Ouch. Je fais la course de la même façon que j'ai couru la 2e étape. À l'avant, prêt à embarquer dans les bons coups. Le début de la montée du App Gap se fait bien et je suis toujours dans le groupe de tête de 10 gars à 2km du sommet. À 2 km, cependant, j'ai complètement cassé. Je me suis mis à zigzaguer sur le bitume incliné à 15% et je me suis fait passer par quelques gars. Ça a pris un moment avant que je puisse reprendre un rythme de montée constant. Je crois que je dois travailler ça l'an prochain, garder un rythme constant après être décroché pour minimiser les pertes, surtout en montagne. Je réussi à faire mon chemin jusqu'au sommet pour prendre la 19e position. J'étais vraiment satisfait de ma course compte tenu de mon état. Définitivement la course la plus le fun que j'ai couru de ma vie.

La quatrième étape était un critérium dans le centre-ville de Burlington. Un crit. up and down avec plusieurs virages. Et de la pluie torrentielle. Le jeune Matteau m'avait dit:"Si t'es pas sur la première ligne au départ, tu te fais sortir c'est sûr!" Ben oui, ben oui c'est ça! Eh ben Matteau avait raison! Je réussi à remonter, mais à mi-course je craque et je sors. Je m'installe sur un coin de rue, je regarde dans le vide. Mon coeur et l'adrénaline sont restés sur le circuit, mais ma tête pense déjà à l'an prochain. Je savais que je venais de courir la dernière course de la saison et que je tournais la page sur une saison tellement compliquée et difficile à gérée. Je pensais déjà au GMSR 2012. J'ai hâte d'y retourner. C'est vraiment la plus belle course que j'ai couru dans ma jeune carrière.

J'aimerais souligner l'excellente performance de Brandon Etzl, un coureur chez Spidertech junior Ontario qui a terminé 2e au sommet du App Gap. Brandon a couru cette course par étape de façon exemplaire et ça promet pour sa deuxième année junior. Étant deux membres du programme junior Spidertech, nous nous sommes épaulés autant que possible durant la course et j'ai bien hâte de recourser avec lui l'an prochain. Congrats Brandon!

Le fait d'arriver sans attentes m'a vraiment profité, car je courais pour le moment présent, sans trop me soucier de ce qui viendrait plus tard. Ça donne un style de course à l'avant, assez agressif. Ce mind set a également été profitable aux Canadiens et je crois qu'il faudra que j'ai cette approche l'an prochain.

Ensuite, j'ai pris part à la cyclosportive Défi VéloMag. Il s'agit d'un aller-retour dans le montagneux Parc de la Mauricie pour un total de 105km. Ça faisait 3 semaines que je n'avais pas rouler et j'arrivais donc reposé. Je me sentais super bien en début de course, j'étais à l'avant et je me sentais léger sur le vélo. Dans la descente du belvédère, je suis 2e et je craque le tube horizontal de mon vélo. Craqué de bord en bord. Un autre épisode de malchance à inscrire au bas de la longue liste 2011.

Mon congé de six semaines m'a permis de m'adapter au rythme du cégep qui est vraiment différent du secondaire. Avoir 57% dans un travail où tu aurais pu avoir facilement 85% si tu avais mis des notes en bas de page, ça fait mal. Surtout quand tu sais pas comment faire des notes en bas de page sur Word. Mais bon, la première session est une adaptation et je commence déjà à prendre le pouls du collégial, donc pas d'inquiétude de ce côté là.

Je recommencerai l'entraînement bientôt.

Stay tuned.

P.S: La photo est le photo-finish de la 2e étape où je termine 8e. Le vainqueur, l'Allemand Yannick Eckmann, a terminé 5e au USGP New Belgium la semaine passée, en cyclocross. Il s'agit d'une course professionnelle et il en est seulement à sa première saison chez les pro...à seulement 17 ans. Impressionnant! Je lui souhaite le meilleur des succès pour le reste de la saison de cyclocross.

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