C'est la tradition depuis des années. À chaque fin de saison, les Cadets 2 prennent part au Championnat québécois sur route junior dans le but de préparer la saison junior suivante. Cette année il n'y aurait pas d'exception à la règle, dans mon cas!
Ma première course junior/senior avait eu lieu à Saint-Basile avec l'équipe du Québec. Ce fut la même chose en fin de semaine. Samedi matin, je me suis donc rendu à Ste-Lucie-des-Laurentides pour le contre-la-montre individuel de 20,8km. Il s'agissait d'une première pour moi...mon plus long chrono étant d'une distance de 10km. J'avais confiance avant le départ de pouvoir faire un bon résultat, car règle générale pour moi «plus c'est long, mieux c'est». Les chronos habituels de 7km en cadet sont plus un genre de très long sprint. Comme tous les chrono, je démarre ma journée avec un réchau' d'environ 45 minutes. J'arrives à la ligne de départ et on annonce un retard de 20 minutes. J'en profite pour tourner les jambes et parler avec Coach Pascal. Je voulais savoir comment gèrer l'effort de 20,8km. «Dans les 5 premiers kilos, si tu sens que tu peux en donner plus, penses qui te reste encore 15km à faire. À 5km de la fin, ce que t'as pas donné dans les 5 premiers, si tu l'as, tu donnes tout. Les 10 kilos entre ça se font au pace.» En général, le plus rapide d'un chrono n'est pas la meilleure pointe de vitesse, mais le plus constant. 10h25: Je prends le départ. J'essayais de m'en tenir au conseil de Pascal, mais je me sentais vraiment bien. Je crois en avoir donné un peu trop dans les 5 premiers. Je regardais mes puls. et je trouvais qu'elles n'étaient vraiment pas constantes, dû au relief changeant du parcours. Après 8km, je me fais rattrapé par mon compagnon cadet, Joseph-Émile Lupien, parti 1 minute derrière moi. J'étais en t*******. Si je me faisais rattraper, je m'attendais à ce que la jonction se fasse vers le kilomètre 16. J'essaye de prendre le même rythme que lui, mais ça n'a pas été long. Il roulait pas mal vite. Je le gardes quand même en mire de loin. À l'arrivée, on m'annonce que Joseph-Émile avait le meilleur temps, alors que presque tous les gros canons sont passés. J'ai compris que Jo était dans une forme extraordinaire. Au final, mon bon ami Émile Jean de Vélo Sélect créé la surprise en remportant l'épreuve. De mon côté, je score mieux que je pensais. Je termine 12e. Même résultat qu'en cadet, mais avec les juniors.
Nous nous sommes donc rendus en autobus à l'Auberge du Ptit' Bonheur où nous allions héberger pour les prochains jours. À l'arrivée, Elliott, Lambert, Yohan et moi décidons d'aller faire du canot sur le Lac Quenouille. Au milieu du lac, on se fout en boxer et on se pitch dans le lac. On a déconné jusqu'à ce qu'on voit une troupe de kayakiste s'en venir dans notre direction. On a remis nos culottes pis ça pas été long. La gang de kayak était en fait l'EDLS(Élite de la division laurentienne de ski). J'ai donc rencontré avec grand étonnement mon vieil ami Greg! Le reste de la journée a été consacré à du jasage et à plusieurs de tentatives de faire des devoirs.
Samedi matin. Course sur route. 4 tours de 30 km. Montée de 3km entre 8% et 12% à chaque tour. Après le CLMI de la veille, je suis motivé à bloc. On prend donc le départ avec un froid frette. Les premiers kilomètres sont sinueux et maganés et j'ai de la difficulté à me placer dans le peloton. J'arrives à la première montée à mi-peloton. Je dois remonter tous les gars qui se font décrochés et c'est assez tough. J'arrive un peu à bloc en haut de la côte, mais je sais que plus la course avancera, plus je serai à l'aise. 5km après l'arrivée au sommet, Yohan me fait remarquer que j'ai un flat. Je me range sur le bord de la route pour changer de roue. Le changement de roue a été long, car il n'y avait pas de passager dans la voiture, donc le conducteur, Gérard Louis, devait tout faire. Je repars et 300m plus tard, je remarque que ma roue avant est également à plat. Le peloton s'éloigne. Je décide de faire un deuxième tour pour chasser le peloton...en vain. J'arrêtes après 60km. J'étais vraiment déçu, car j'aurais pu bien faire dans cette course et j'étais vraiment pompé...pas comme mes pneus pouhaaaah! Je suis donc resté sur le bord de la route et plus la course avançait plus j'avais des compagnons. En commençant par Évelyne Gagnon, suivi de Anne-Marie Morin, puis de Maximilien Benjamin. Tout le monde avait ses petits problèmes allant de «ma selle a arrachée» à «baaaah j'tais en break pis j'tais écoeuré là». La soirée fut tranquille...souper, bla bla, dodo.
Lundi 6 septembre. 3e journée de compétition. Un critérium de 60 minutes. On m'avait averti que ça partirait sul gun. Pas tout à fait faux. C'est parti vite avec beaucoup d'attaques et les Rocky qui contrôlaient totalement la course. Philippe Nadon et Jean-Samuel Deshaies ont réussi à s'échapper en début de course. Un peu plus tard, je lance une attaque avec Raphaël Massé-Viau et Joseph-Émile dans ma roue. Avec leurs coéquipiers dans l'échappée, il est évident qu'ils ne chasseraient pas, mais je fais la jonction assez vite. Je regardes mon compteur: 15 minutes de complétées. Je ne voulais pas trop brûler de cartouches, alors je me calme pour quelques tours. Ensuite, je lance une autre attaque avec Fred Poisson cette fois-ci dans ma roue. Ça ne dure pas. Entre les attaques, je réussi à rester à l'avant et à être actif lors des moves importants. C'est la même situation pour les autres coéquipiers de l'équipe du Québec. Il y avait toujours quelqu'un à l'avant pour intervenir. À deux tours de la fin, je suis vraiment mal placé. Je capote un peu. J'essaye de remonter, mais le peloton est nerveux. Dans le dernier tour, je repère Félix Bouvette qui remonte Émile Jean pour le sprint final. Je saute dans la roue de Milou et à la marque des 300m je suis placé parfaitement pour le sprint, mais je perds la roue d'Émile à la dernière minute. Je réussi quand même à tenir ma place et à finir 3e du sprint final. Je croyais monté sur le podium, mais en passant la ligne je vois Deshaies 6 secondes en avant, ce qui me plaçait 4e...encore. J'étais un peu déçu, car avec une gear de plus et en ayant tenu la roue d'Émile je crois que j'aurais pu terminer 3e. Je suis quand même content de ma course, d'autant plus que j'ai couru une course très aggressive et que j'ai réussi à attaquer plusieurs fois. J'étais vraiment en forme. Ma plus belle course de l'année, selon moi.
Ma saison de route est donc officiellement terminée. Cette semaine, je commencerai l'entraînement de cyclocross en vue de la première course le 19 septembre à Magog.
A+
Ma première course junior/senior avait eu lieu à Saint-Basile avec l'équipe du Québec. Ce fut la même chose en fin de semaine. Samedi matin, je me suis donc rendu à Ste-Lucie-des-Laurentides pour le contre-la-montre individuel de 20,8km. Il s'agissait d'une première pour moi...mon plus long chrono étant d'une distance de 10km. J'avais confiance avant le départ de pouvoir faire un bon résultat, car règle générale pour moi «plus c'est long, mieux c'est». Les chronos habituels de 7km en cadet sont plus un genre de très long sprint. Comme tous les chrono, je démarre ma journée avec un réchau' d'environ 45 minutes. J'arrives à la ligne de départ et on annonce un retard de 20 minutes. J'en profite pour tourner les jambes et parler avec Coach Pascal. Je voulais savoir comment gèrer l'effort de 20,8km. «Dans les 5 premiers kilos, si tu sens que tu peux en donner plus, penses qui te reste encore 15km à faire. À 5km de la fin, ce que t'as pas donné dans les 5 premiers, si tu l'as, tu donnes tout. Les 10 kilos entre ça se font au pace.» En général, le plus rapide d'un chrono n'est pas la meilleure pointe de vitesse, mais le plus constant. 10h25: Je prends le départ. J'essayais de m'en tenir au conseil de Pascal, mais je me sentais vraiment bien. Je crois en avoir donné un peu trop dans les 5 premiers. Je regardais mes puls. et je trouvais qu'elles n'étaient vraiment pas constantes, dû au relief changeant du parcours. Après 8km, je me fais rattrapé par mon compagnon cadet, Joseph-Émile Lupien, parti 1 minute derrière moi. J'étais en t*******. Si je me faisais rattraper, je m'attendais à ce que la jonction se fasse vers le kilomètre 16. J'essaye de prendre le même rythme que lui, mais ça n'a pas été long. Il roulait pas mal vite. Je le gardes quand même en mire de loin. À l'arrivée, on m'annonce que Joseph-Émile avait le meilleur temps, alors que presque tous les gros canons sont passés. J'ai compris que Jo était dans une forme extraordinaire. Au final, mon bon ami Émile Jean de Vélo Sélect créé la surprise en remportant l'épreuve. De mon côté, je score mieux que je pensais. Je termine 12e. Même résultat qu'en cadet, mais avec les juniors.
Nous nous sommes donc rendus en autobus à l'Auberge du Ptit' Bonheur où nous allions héberger pour les prochains jours. À l'arrivée, Elliott, Lambert, Yohan et moi décidons d'aller faire du canot sur le Lac Quenouille. Au milieu du lac, on se fout en boxer et on se pitch dans le lac. On a déconné jusqu'à ce qu'on voit une troupe de kayakiste s'en venir dans notre direction. On a remis nos culottes pis ça pas été long. La gang de kayak était en fait l'EDLS(Élite de la division laurentienne de ski). J'ai donc rencontré avec grand étonnement mon vieil ami Greg! Le reste de la journée a été consacré à du jasage et à plusieurs de tentatives de faire des devoirs.
Samedi matin. Course sur route. 4 tours de 30 km. Montée de 3km entre 8% et 12% à chaque tour. Après le CLMI de la veille, je suis motivé à bloc. On prend donc le départ avec un froid frette. Les premiers kilomètres sont sinueux et maganés et j'ai de la difficulté à me placer dans le peloton. J'arrives à la première montée à mi-peloton. Je dois remonter tous les gars qui se font décrochés et c'est assez tough. J'arrive un peu à bloc en haut de la côte, mais je sais que plus la course avancera, plus je serai à l'aise. 5km après l'arrivée au sommet, Yohan me fait remarquer que j'ai un flat. Je me range sur le bord de la route pour changer de roue. Le changement de roue a été long, car il n'y avait pas de passager dans la voiture, donc le conducteur, Gérard Louis, devait tout faire. Je repars et 300m plus tard, je remarque que ma roue avant est également à plat. Le peloton s'éloigne. Je décide de faire un deuxième tour pour chasser le peloton...en vain. J'arrêtes après 60km. J'étais vraiment déçu, car j'aurais pu bien faire dans cette course et j'étais vraiment pompé...pas comme mes pneus pouhaaaah! Je suis donc resté sur le bord de la route et plus la course avançait plus j'avais des compagnons. En commençant par Évelyne Gagnon, suivi de Anne-Marie Morin, puis de Maximilien Benjamin. Tout le monde avait ses petits problèmes allant de «ma selle a arrachée» à «baaaah j'tais en break pis j'tais écoeuré là». La soirée fut tranquille...souper, bla bla, dodo.
Lundi 6 septembre. 3e journée de compétition. Un critérium de 60 minutes. On m'avait averti que ça partirait sul gun. Pas tout à fait faux. C'est parti vite avec beaucoup d'attaques et les Rocky qui contrôlaient totalement la course. Philippe Nadon et Jean-Samuel Deshaies ont réussi à s'échapper en début de course. Un peu plus tard, je lance une attaque avec Raphaël Massé-Viau et Joseph-Émile dans ma roue. Avec leurs coéquipiers dans l'échappée, il est évident qu'ils ne chasseraient pas, mais je fais la jonction assez vite. Je regardes mon compteur: 15 minutes de complétées. Je ne voulais pas trop brûler de cartouches, alors je me calme pour quelques tours. Ensuite, je lance une autre attaque avec Fred Poisson cette fois-ci dans ma roue. Ça ne dure pas. Entre les attaques, je réussi à rester à l'avant et à être actif lors des moves importants. C'est la même situation pour les autres coéquipiers de l'équipe du Québec. Il y avait toujours quelqu'un à l'avant pour intervenir. À deux tours de la fin, je suis vraiment mal placé. Je capote un peu. J'essaye de remonter, mais le peloton est nerveux. Dans le dernier tour, je repère Félix Bouvette qui remonte Émile Jean pour le sprint final. Je saute dans la roue de Milou et à la marque des 300m je suis placé parfaitement pour le sprint, mais je perds la roue d'Émile à la dernière minute. Je réussi quand même à tenir ma place et à finir 3e du sprint final. Je croyais monté sur le podium, mais en passant la ligne je vois Deshaies 6 secondes en avant, ce qui me plaçait 4e...encore. J'étais un peu déçu, car avec une gear de plus et en ayant tenu la roue d'Émile je crois que j'aurais pu terminer 3e. Je suis quand même content de ma course, d'autant plus que j'ai couru une course très aggressive et que j'ai réussi à attaquer plusieurs fois. J'étais vraiment en forme. Ma plus belle course de l'année, selon moi.
Ma saison de route est donc officiellement terminée. Cette semaine, je commencerai l'entraînement de cyclocross en vue de la première course le 19 septembre à Magog.
A+
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